Manchester City a accusé la Premier League d’avoir modifié ses règles de transactions entre parties associées (APT) pour favoriser des clubs ayant bénéficié de prêts non soumis à un contrôle rigoureux de leurs propriétaires, en mentionnant explicitement Arsenal parmi les quatre équipes ayant obtenu un avantage déloyal.
Les Règles APT et Leur Impact
Les règles APT de la Premier League ont été introduites en 2021 pour s’assurer que toutes les transactions commerciales entre un club et une « partie associée » soient réalisées à « valeur marchande équitable ». En juin 2024, City a décidé d’attaquer la Premier League en justice, remettant en cause la validité légale de ces règlements peu après avoir été bloqué à deux reprises pour finaliser des accords de sponsoring avec Etihad, une entreprise liée aux propriétaires de City basés à Abu Dhabi.
La Décision du Tribunal
Le premier verdict d’un tribunal indépendant a établi qu’il y avait une part de vérité dans l’argument de City, mais la Premier League a présenté cette décision comme un simple ajustement de « quelques éléments discrets ». Les clubs de la Premier League avaient voté ces règles amendées en un peu plus de 30 minutes en novembre dernier.
En février, une décision finale du tribunal a déclaré que les règles APT originales étaient « nulles et inapplicables », représentant ainsi une victoire juridique majeure pour City. Dans un communiqué publié par le Daily Mail et The Times, le club a noté : « Cette nullité signifie que les amendements eux-mêmes sont nuls, car il n’est pas légalement possible de modifier des règles qui sont déjà nulles. »
Argument de Manchester City
Le principal point de contestation de City concernant les règles APT est que les prêts des actionnaires n’étaient pas soumis à la même surveillance que d’autres accords commerciaux. Cette pratique courante a permis à plusieurs clubs d’éviter d’enregistrer des pertes qui auraient pu les empêcher de respecter les strictes réglementations de rentabilité et de durabilité de la Premier League (PSR).
Les Amendements et Les Prêts des Actionnaires
La vision détendue des transactions favorables entre clubs a été abordée lors des amendements effectués par les clubs de la Premier League en novembre. Les équipes ont eu 50 jours pour transformer les prêts des actionnaires en dépenses en équité. Cependant, City n’est pas convaincu par ce compromis.
Le club affirme que les règles APT existantes « ne répondent pas aux exigences de transparence, d’objectivité, de précision et de proportionnalité… et risquent de fausser la concurrence ». Arsenal, Brighton, Everton et Leicester City sont tous cités par Manchester City comme des clubs ayant bénéficié de manière injuste des investissements des actionnaires.
Les Montants en Jeu
Les champions de la Premier League ont même dressé la liste des montants que chaque équipe a perçus grâce à ce type de financement, qui, il convient de le rappeler, était entièrement conforme aux réglementations en vigueur à l’époque :
- Club (saison) – Prêt approximatif des actionnaires
- Arsenal (2022/23) – 259 millions de livres
- Brighton (2021/22) – 406,5 millions de livres
- Everton (2022/23) – 450 millions de livres
- Leicester (2021/22) – 265 millions de livres
Conclusion
City argue que tous les clubs devraient revenir aux pratiques qui existaient avant l’introduction des règles APT en 2021, tandis que de nouvelles réglementations sont élaborées. Ce conflit en cours est totalement distinct des 130 violations financières dont City a été accusé par la Premier League. Cependant, les coûts juridiques engagés par la Premier League dans cette bataille APT vont inévitablement réduire le budget prévu pour de futures affaires judiciaires.